Le Festival d’Aix-en-Provence dévoile sa programmation de l’été 2021

- Publié le 27 novembre 2020 à 11:20
Photo : Festival d’Aix-en-Provence
Après l'annulation de l'édition 2020, Pierre Audi, le patron de la manifestation, se veut optimiste. Avec pas moins de huit productions lyriques, la programmation de l'été prochain se révèle particulièrement copieuse

« Après l’annulation de l’édition passée, relayée par #LASCÈNENUMÉRIQUE, le Festival d’Aix-en-Provence redouble d’ambition pour son édition 2021, qu’il souhaite à tous égards exceptionnelle », affirme Pierre Audi, le patron de la manifestation dans un communiqué. « Répétés à huis-clos l’été dernier, Innocence, le nouvel opéra de la compositrice finlandaise Kaija Saariaho, et Le Coq d’or de Rimski-Korsakov, dans une mise en scène de Barrie Kosky, s’ajoutent à la programmation initiale, portant celle-ci à huit nouvelles productions et un opéra en version de concert. Trois spectacles seront donnés au Théâtre de l’Archevêché, contre deux habituellement. »

Daniele Rustioni sur tous les fronts

Ces trois spectacles, ce sont Les Noces de Figaro, un pilier du festival, avec le Balthasar Neumann Ensemble dirigé par Thomas Hengelbrock, et dans une mise en scène par Lotte de Beer. Viendra ensuite Falstaff de Verdi, avec l’Orchestre de l’Opéra de Lyon dirigé par Daniele Rustioni et dans un spectacle signé Barrie Kosky. Celui-ci étant donc aussi à la manœuvre pour Le Coq d’or, avec à nouveau les forces de l’Opéra de Lyon et Rustioni.

L’Isolde de Nina Stemme

Evénement au Grand Théâtre de Provence : un nouveau Tristan et Isolde (qui n’avait jamais été donné à Aix), avec, excusez du peu, Stuart Skelton et Nina Stemme dans les rôles-titres, Simon Rattle au pupitre du London Symphony Orchestra, la mise en scène étant signée par Simon Stone. Outre les Due Foscari de Verdi en version de concert (avec derechef l’Orchestre de l’Opéra de Lyon et son directeur musical), on verra dans l’intimité du Théâtre du Jeu de Paume un spectacle autour d’œuvres de Monteverdi, Rossi et Cavalli, avec l’Ensemble Correspondances et son chef Sébastien Daucé. Et la création contemporaine sera à l’honneur, non seulement avec le nouvel opéra de Kaija Saariaho (Susanna Mälkki au pupitre, Simon Stone à la mise en scène, Magdalena Kozena et Sandrine Piau et tête de distribution), mais aussi avec L’Apocalypse arabe, « oratorio moderne du compositeur d’origine israélo-palestinienne Samir Odeh-Tamimi […] qui allégorise la terrible conflagration de la guerre du Liban », et Woman at Point Zero de la compositrice libanaise Bushra El-Turk (avec ces deux ouvrages, Pierre Audi n’oublie pas ses propres origines libanaises).

Imaginer le monde de demain

« La programmation sera dévoilée dans son intégralité en janvier prochain, confirmant une proposition toujours plus ambitieuse de concerts et de récitals qui met en perspective la programmation lyrique », précise le directeur. « Enfin, le Festival se prépare activement à accueillir le public dans les meilleures conditions possibles, pour lui permettre à nouveau de vibrer et réfléchir au contact de l’art le plus vivant : d’imaginer le monde de demain en rêvant d’un futur plus radieux. » Que ce vœu soit exaucé !

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