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Une incarnation majeure

Zurich
Opernhaus
01/19/2024 -  et 23*, 27, 31 janvier, 4 février 2024
Jules Massenet : Werther
Benjamin Bernheim (Werther), Rihab Chaieb (Charlotte), Sandra Hamaoui (Sophie), Audun Iversen (Albert), Valeriy Murga (Le Bailli), Martin Zysset (Schmidt), Andrew Moore (Johann), Jonas Jud (Brühlmann), Flavia Stricker (Käthchen)
Kinderchor der Oper Zürich, Ernst Raffelsberger (préparation), Philharmonia Zürich, Giedrė Slekytė (direction musicale)
Tatjana Gürbaca (mise en scène), Nina Russi (reprise de la mise en scène), Klaus Grünberg (décors et lumières), Anne Kuhn (assistante aux décors), Silke Willrett (costumes), Carl‑Christian Andresen (assistant aux costumes), Claus Spahn (dramaturgie)


R. Chaieb, B. Bernheim (© Toni Suter)


A la faveur d’une reprise de la production de Werther datant d’avril 2017, Benjamin Bernheim vient d’ajouter, à l’Opernhaus de Zurich, une incarnation majeure à une galerie de personnages déjà conséquente. Le ténor franco‑suisse a composé un poète particulièrement tourmenté et torturé, aux élans à la fois puissants et raffinés, éblouissant par son phrasé impeccable et sa diction superlative, son timbre lumineux, son sens des nuances dynamiques et ses aigus éclatants, culminant avec un superbe « Pourquoi me réveiller ?  » qui a débuté pianissimo, tout en douceur, avant de se poursuivre sur un splendide crescendo. A la fin de la représentation, le chanteur a été longuement ovationné par le public.


Cette reprise du chef‑d’œuvre de Massenet a apporté bien d’autres satisfactions : tout d’abord, la direction musicale intense et vibrante de Giedrė Slekytė, précise et transparente aussi, faisant la part belle à de magnifiques interventions des instruments solistes. Puis la superbe Charlotte toute en retenue et à la voix puissante, chaude et corsée de la mezzo‑soprano canado-tunisienne Rihab Chaieb, une révélation. On mentionnera aussi l’Albert placide d’Audun Iversen, qui finit par s’emporter et menacer de frapper son épouse, ainsi que la Sophie enjouée et lumineuse de Sandra Hamaoui. Le français du reste de la distribution n’était guère compréhensible, ce qui est malheureusement souvent le cas à Zurich. La mise en scène de Tatjana Gürbaca a séduit par sa direction d’acteurs au cordeau tout autant qu’elle a irrité par ses nombreux aspects kitsch et ridicules.



Claudio Poloni

 

 

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